pfaffental
les très anciens quartiers du grund, clausen et pfaffenthal se suivent le long du cours de l’alzette qui en de longs lacets contourne le rocher de la ville de luxembourg. ces faubourgs sont pittoresques par leur situation topographie, leur agglomération d’immeubles les plus divers et leur population bigarrée et changeante. l’histoire y a laissé des traces qui aujourd’hui encore marquent l’aspect des rues, des places ou des ponts. a l’époque romaine, une route reliant reims à trêves franchissait au pfaffenthal la rivière de l’alzette et au moyen age, les artisans cherchant la proximité de l’eau, tanneurs, brasseurs et teinturiers s’y établissaient volontiers.
les fortifications de vauban ont ajouté à ce faubourg les deux éléments iconographiques essentiels des deux portes de forteresse disposées en travers de la vallée. au vingtième siècle la silhouette du pfaffenthal s’est ensuite enrichie du pont rouge qui depuis 1966 relie la ville haute au plateau du kirchberg.
la situation de l’immeuble résidentiel au bord du quartier historique de pfaffenthal est logiquement déterminée par l’alzette. au pieds du rocher de la ville haute la rivière, au fil du temps, a creusé un large vallon dont les flancs couverts de verdure produisent l’arrière plan sur lequel luxembourg se développe. le fond de la vallée est marqué par le cours d’eau et les ponts qui le franchissent tandis que les espaces verts donnent à la ville de luxembourg son environnement si particulier.
comme pour le projet voisin à l’immeuble, il prend appui sur un socle intégrant les parkings et caves au rez-de-chaussée. le socle offre aux appartements du premier niveau des espaces extérieurs utilisés comme grandes terrasses entourées d’espaces plantés. le socle supporte deux bâtiments dont le premier, plus bas, comprend 3 appartements et six duplex, le second, plus élevé pour accentuer sa situation urbanistique, comprend quatre appartements et deux duplex. une cour d’accès semi-publique sépare les deux corps de logements pour les desservir de plain pied à partir de la rue laurent menager. cette cour introduit une rupture entre les deux bâtiments et favorise l’éclairage latéral des appartements. la placette au niveau de la rue relie espaces privés et publics par un geste qui s’apparente à celui des cours d’accès voisines similaires.
les deux corps de bâtiment sont conçus de façon à entamer le moins possible le flanc de colline sous la montée d’eich. les étages supérieurs sont revêtus d’un habillage en béton brut qui les distingue de la façade principale inférieure en crépi. les derniers étages profitent pleinement de la vue sur la vallée mais aussi des espaces jardin qui se développent en façade postérieure sur les pentes situées en contrebas de la montée d’eich.
la partie centrale entièrement vitrée éclaire la circulation verticale entre les corps principaux de l’immeuble. les dessertes horizontales des unités d’habitat sont assurées par des couloirs compris entre la roche et les blocs d’habitation. ces couloirs sont éclairés de part et d’autre par de grands vitrages sur les façades latérales.
le projet répond aux critères de la consommation d’énergie qui s’appliquent à la catégorie « basse énergie ». les volumes sont conçus pour garantir un rapport favorable entre le volume bâti et surface exposée aux intempéries de l’enveloppe extérieure. outre une isolation thermique périphérique optimale toutes les unités profitent d’un système de ventilation double-flux avec récupération d’énergie. les ouvertures à vitrage double sont protégées par des stores extérieurs pour maîtriser le rayonnement du soleil pendant la saison chaude.