mamer
construire une école publique est une tâche noble et chargée de responsabilité. quoi de plus noble que de fournir le cadre efficace et esthétique pour l’éducation égalitaire de jeunes gens. quoi de plus difficile de construire un lieu public offrant les mêmes chances d’éducation au grand nombre sans tomber dans la répétition vidée de toute attention particulière.
le contexte du projet est le paysage traversé par une zone humide qui donne vie à un biotope facilement identifiable par sa végétation particulière. ce tracé de végétation n’est pas seulement préservé tant bien que mal, mais il est le principe constitutif du projet. l’opposition entre la nature changeante au gré des saisons et la création artificielle, à la géométrie immuable, donnent au projet une atmosphère particulière. cette mise en relation intérieure est l’écho d’une relation extérieure entre l’ensemble du projet et le paysage naturel.
le quartier d’habitation existant en bordure de l’agglomération de mamer a une délimitation vers les surfaces agricoles qui est mal assurée. ce bord est complété par un tracé complémentaire de maisons et résidences, puis nouvellement aménagé par une rue au sud-est du quartier existant. au-delà de cette limite se situent les bâtiments destinés à l’enseignement.
l’arrêt de train sur le site trouve sa justification pricipalement dans le transport des usagers des deux lieux d’enseignement. la gare desservant mamer se trouve au centre du village au raccord de voies routières importantes. l’utilisation de cet arrêt par les habitants du quartier jouxtant les écoles est possible sans l’ajoute d’équipements d’infrastructure autre qu’une petite placette facilitant l’écoulement des passagers.
le projet propose une succession d’espaces qui vont de l’échelle du paysage jusqu’à l’échelle de l’individu. devant les bâtiments des places marquent l’accès vers l’intérieur du domaine scolaire.
les différents bâtiments offrent aux élèves un lieu de vie qui est marqué par la qualité des espaces intérieurs. chaque bâtiment dispose d’une cour centrale intérieure et d’un auvent donnant sur le jardin central. cette cour sert de repère à l’intérieur du bâtiment car les couloirs sont rythmés par des perspectives ouvertes sur cette cour de récréation.
le programme de l’école contient une multitude de fonctions adaptées aux usagers dont les besoins similaires sont spécifiques à l’âge, la culture et la situation de vie de chacun. la trame des voies parallèles est le lien physique qui conditionne l’ensemble fonctionnel et esthétique lisible jusque dans le moindre détail.
le construit reflète l’ambition pédagogique de l’éducation actuelle et conditionne celle qui sera mise en place dans les années à suivre. les espaces conçus servent au rassemblement des élèves dans les salles de classe mais permettent aussi de se retrouver en groupe en des places qui sont de simples extensions des couloirs.
le boulevard circulaire est nécessaire pour distribuer la circulation autour des bâtiments qui en leur milieu ne peuvent recevoir aucune circulation qui dérangerait la communauté scolaire. l’anneau de distribution qui permet d’atteindre chaque bâtiment par au moins deux voies garantit un flux continu du trafic qui n’est pas soumis à un mouvement de va et vient. tous les bâtiments sont desservis par des parkings qui se trouvent à proximité.