Les mouvements de populations poussent le gouvernement à créer des structures d’accueil pour des personnes qui cherchent refuge à Luxembourg. Une situation similaire a existé dans les décennies précédentes lorsque des personnes se déplaçaient depuis les pays du sud européen pour trouver du travail à Luxembourg. Ainsi un premier foyer a été créé à Hespérange dans les années 1990 pour accueillir des ouvriers à loger temporairement en un foyer géré par les pouvoirs publics. Le contexte général ayant profondément muté ce premier foyer est affecté aux migrants actuels. Confronté à l’accroissement continuel des populations à héberger une extension s’est avérée indispensable.
Afin de créer une continuité de l’espace urbain la façade nouvelle sur rue a repris les principes de celle existante par la hauteur à la corniche et la répétition de fenêtres carrées. Pour s’insérer dans le contexte existant les principes du bâtiment existant conditionnent ceux de l’extension tout en adaptant le volume nouveau à la courbure de l’espace de la rue. Les deux bâtiments sont caractérisés par la répétitivité des chambres occupées par un nombre limité d’occupants par chambre. Les espaces contigus aux façades sont destinés au séjour des utilisateurs tandis que les espaces centraux sont occupés par des locaux secondaires auxquels le manque d’éclairage ne nuit pas.
Les niveaux sous plafond du bâtiment existant ne dépassant pas 250 cm il a fallu cantonner les conduits techniques horizontaux à certaines zones particulières afin de garantir sur la majorité des surfaces des hauteurs sous plafond acceptables.
La façade postérieure donne directement sur l’Alzette dont les débordements occasionnels rendent l’usage de la cave située en contrebas de la route de Luxembourg inapte à un usage prolongé. Les installations techniques se trouvent de ce fait en toiture pour alimenter le bâtiment en parapluie par de multiples gaines verticales.